Négocier une augmentation n’a rien d’une science exacte. Voici quelques faits étonnants qui pourraient vous aider à négocier la vôtre.

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Négocier une augmentation n’a rien d’une science exacte. Voici quelques faits étonnants qui pourraient vous aider à négocier la vôtre.

 

  1. Les petites organisations plus généreuses que les grandes
    En 2015, les organisations québécoises comptant moins de 100 employés ont accordé des augmentations de salaire d’une moyenne de 3 %, contre 2,5 % pour celles qui emploient plus de 500 travailleurs. C’est ce qui ressort deL’enquête québécoise sur les augmentations salariales 2015-2016, produite par le cabinet d’actuaires-conseil Normandin Beaudry. Le même scénario devrait se répéter en 2016, selon les prévisions de la firme.

 

  1. En 2016, vous pourriez gagner plus que vous ne le pensez
    Selon un sondage CROP-CRHA, les travailleurs québécois ne s’attendent pas à voir leur chèque de paie s’apprécier de plus de 1,5 % en 2016. Pourtant, les employeurs ont prévu d’accroître les salaires de 2,6 % en moyenne pour l’année en cours, selon les résultats d’une enquête conduite par sept cabinets spécialisés en rémunération et colligés par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés du Québec.

 

  1. Demandez et vous recevrez
    Vous rechignez à demander une augmentation de salaire ? Vous ne devriez pas : selon une récente étude réalisée par Payscale, un cabinet américain spécialisé dans la gestion des ressources humaines, les trois quarts des travailleurs qui présentent une telle requête à leur patron reçoivent une réponse favorable. Même que 44 % décrochent l’augmentation demandée, tandis que 31 % obtiennent moins. Une bonne raison de se décomplexer.

    Gros salaire, grosse augmentation
    Triste réalité : plus votre salaire est élevé, meilleures sont vos chances de décrocher une augmentation. Aux États-Unis, la firme Payscale a constaté que 70 % des travailleurs américains gagnant plus de 150 000 $ par an ont obtenu la majoration qu’ils réclamaient, 22 % ont obtenu moins et seuls 8 % ont essuyé un refus. La tendance s’inverse pour les gens dont le salaire oscille entre 10 000 $ et 20 000 $ : seul le quart a obtenu satisfaction, un autre quart a obtenu moins que demandé et la moitié s’est vu refuser toute augmentation.

 

  1. Le bon coup de fourchette
    On conseille souvent aux travailleurs de chiffrer précisément leurs attentes salariales. Or, selon des chercheurs de la Columbia Business School, vous obtiendrez de meilleurs résultats en proposant une fourchette salariale : « J’aimerais un salaire compris entre 58 500 $ et 63 200 $ », par exemple. Selon les chercheurs, lorsque vos arguments sont solides, une telle marge de manœuvre donne l’impression que votre demande est raisonnable et est d’autant plus susceptible d’être accordée.

 

  1. Améliorez votre rendement et négociez une prime
    Prudentes face aux hausses salariales pour 2016, les entreprises canadiennes n’hésitent pas à récompenser les employés offrant les meilleurs rendements, constate le cabinet Mercer dans l’Enquête 2015-2016 sur la planification de la rémunération au Canada. Ainsi, en 2015, les travailleurs les plus performants ont bénéficié d’une augmentation moyenne du salaire de 4,6 %, contre 2,6 % pour ceux dont le rendement était convenable.

    Plus on est jeune, moins on demande
    Les complexes liés à la revendication d’un meilleur salaire s’évaporent-ils avec l’âge ? En 2015, le tiers des Y (nés entre 1980 et 1995, grosso modo) n’ont pas osé demander une augmentation de peur de paraître trop gourmands, révèle le cabinet américain Payscale. Chez les X (1965-1980), cette proportion fond à 18 %, et n’est plus que de 12 % chez les baby-boomers.

 

  1. Les femmes osent moins
    Toujours selon Payscale, les femmes sont plus réfractaires que les hommes à négocier une augmentation de salaire (31 % contre 23 %). Cette situation s’observe aussi aux échelons supérieurs des organisations, puisque 26 % des cadres féminins exprimaient un malaise lors d’une telle négociation, contre seulement 14 % de leurs collègues masculins.

 

  1. Choisir le bon mois…
    Mieux vaut vous y prendre en début d’année ou à l’automne pour demander une augmentation de salaire. Au Québec, la majorité des 440 entreprises sondées en 2015 par le cabinet Normandin Beaudry déterminaient le budget qu’elles accorderaient aux augmentations salariales entre septembre et décembre (55 %). Près du quart des autres planifiaient ces montants en janvier et en février.

 

  1. … et la bonne journée!
    Les jeudis et vendredis sont les meilleures journées pour négocier une augmentation de salaire, indiquait la psychologue Debbie Moskowitz, de l’Université McGill, lors d’une entrevue publiée dans le magazinePsychology Today. De son côté, la psychologue américaine Shannon Kolakowski recommande d’aborder son supérieur en matinée. Enfin, dans son récent ouvrageBaromètres humains, le météorologue Gilles Brien suggère de présenter sa requête lorsqu’il fait beau pour mettre toutes les chances de son côté. Bon à savoir…

 

 

Source Martine Roux / Workopolis