Armez-vous (encore plus) de patience pour recruter

14 semaines: c’est le temps moyen que ça pouvait vous prendre avant de pourvoir un poste affiché entre le 20 octobre et le 3 novembre 2022, indique la plus récente étude publiée par le cabinet-conseil en recrutement Robert Half.

À l’été 2021, il fallait plutôt compter huit semaines en moyenne pour y parvenir, rappelle l’organisation dans un communiqué paru le 30 janvier 2023.

Dans cette édition de son enquête sur les intentions d’embauche des entreprises canadiennes pour le premier semestre de 2023, 51% des 1449 cadres sondés ont laissé entendre qu’ils tenteraient de dénicher des recrus pour de nouveaux postes, tandis que 42% prévoient combler un emploi laissé vacant.

De plus, seul 1% des répondants ont dit qu’ils en élimineraient au cours de cette période.

Ainsi, pas de répit pour les responsables du recrutement, puisque 90% des personnes interrogées assurent qu’il leur est difficile de trouver des candidats «compétents», une tendance qui semble s’ancrer avec le temps, est-il noté.

Si ces données sont somme toute similaires à celles observées à pareille date l’an dernier, ce serait en partie puisque les débuts d’année sont souvent marqués par le lancement de nouveaux projets «et les budgets d’effectifs sont confirmés afin de soutenir de nouveaux objectifs d’affaires», indique le premier directeur général, Robert Half, Canada et Amérique du Sud, David King.

Son conseil pour parvenir à attirer et fidéliser les recrues idéales? De miser sur une rémunération globale «concurrentielle».

À défaut d’embaucher des travailleurs permanents, un nombre croissant de dirigeants se tournent plutôt vers des employés contractuels, la part de répondants faisant de l’œil à cette avenue étant passée de 50% à 65% en six mois.

Or, malgré le grand besoin d’augmenter la taille de leurs équipes afin d’accomplir les nouveaux objectifs de leur organisation, il semblerait que les responsables du recrutement ne fassent pas des embauches à la va-vite.

En réalité, ce sont quatre entrevues qui sont réalisées, en moyenne, avant qu’une offre ne soit présentée au candidat. David King paraît dubitatif devant autant de cérémonie dans le contexte actuel.

Bien qu’il reconnaisse qu’un processus de recrutement trop rapide est un terreau fertile à des «erreurs d’embauche regrettables», il rappelle que de trop longues démarches peuvent toutes aussi nuire si l’on perd une recrue courtisée par un autre employeur.

«Les entreprises doivent trouver un juste équilibre entre l’efficacité et la diligence raisonnable requise pour réussir à embaucher», les encourage-t-il.

 

Source Catherine Charron / LES AFFAIRES